Patrimoine bâti

L’oratoire de Marines

 

Le premier prieuré de Marines a été fondé à proximité de l’église par l’abbaye St-Vincent de Senlis, à qui le roi Louis VI Le Gros (1081-1137) avait donné la cure du lieu, vers l’an 1130. L’église ayant été ravagée par les Anglais durant la guerre de Cent-Ans, elle fut en bonne partie reconstruite au XVIe siècle. Le prieuré de Marines reçut de nombreux dons des seigneurs successifs du lieu, et perdura quand à lui tant bien que mal jusqu’à l’aube du siècle suivant.

Vivaient là un prieur-curé, secondé souvent par un vicaire et un chapelain, jusqu’au moment où le prieur devint commendataire, c’est-à-dire simple bénéficiaire des revenus de l’établissement, dont il déléguait l’administration à ses subalternes. De là s’ensuivit une certaine décadence du prieuré, à laquelle le nouveau seigneur de Marines, Nicolas Brulart de Sillery, entreprit de remédier.

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L’Eglise Saint-Rémi

L’Eglise Saint-Rémi est consacrée à Saint Rémi en l’honneur de l’évêque de Reims qui vers 496 baptisa Clovis des Francs.

Elle est deux fois reconstruite, d’abord en 1538 puis en 1562. Elle se distingue par son mélange de « gothique flamboyant » et de Renaissance.

La nef et le porche sont l’œuvre de Nicolas Le Mercier. La chapelle Saint Roch à l’extrémité du bas-côté, fut construite en 1620 à la demande de Nicolas Brûlart de Sillery, seigneur de Marines et garde des Sceaux d’Henri IV par Jacques Le Mercier (neveu de Nicolas Le Mercier). Ce bâtiment octogonal est coiffé d’une coupole de pierre à  dix pans.

Les écussons des angles de l’octogone portent les armoiries papales (sauf deux avec les effigies de deux cœurs qui ont été rajoutées au 19e siècle). Sous la chapelle, il faut noter la présence d’une crypte qui abritait les tombeaux et les « Priants » des Brûlart de Sillery, comme pour les Villeroy à Magny-en-Vexin (détruits en 1793). Elle est désormais vide.

L’orgue de chœur de l’église Saint Rémi

 Tuyaux de l'orgue Saint Rémi de Marines Trésor du patrimoine marinois, l’orgue de chœur de Marines a été construit en 1833 sous la mandature d’Anathase de Gouy d’Arsy, par John Abbey (1785-1859). Ce dernier, d’origine anglaise, s’est installé en France en 1826 et a commencé à travailler dans l’entreprise de construction d’instruments de musique de Sébastien Erard. Il a notamment participé à la construction de plusieurs orgues de chœur à Paris (église Saint Eustache…), à Versailles et dans plusieurs villes de province.

 

 

Organiste en train de jouer sur l'orgue Saint RémiL’orgue de Marines comporte un buffet en chêne et 8 jeux de tuyaux. Il a été classé Monument historique en 1982. Inscrit à l’inventaire National des Orgues de France, il est également répertorié aux Archives départementales de Seine et Oise (année 1993). Entièrement restauré à l’initiative de l’association « Orgue et Musique en Vexin » grâce au concours financier de la ville de Marines, du Conseil Régional d’Ile de France et du Ministère de la Culture, il a été inauguré en 1989 par l’organiste André Isoir. Actuellement, il est entretenu par Alain Boulais.

La cloche

 

La cloche servait autrefois à sonner le glas lors des funérailles, et ce n’est qu’en 1904 qu’elle a été étudiée par Léon Plancouard, historien, qui la décrivit alors comme « la plus ancienne cloche de France, en tout cas de tout le département de Seine-et-Oise ».

C’est par chance qu’elle a traversé les siècles jusqu’à nous, dans la mesure où de nombreuses cloches, fêlées ou cassées, étaient jadis fondues pour en faire de nouvelles. La Révolution en a également transformé beaucoup en canons, n’en laissant en principe qu’une par commune, Marines en a exceptionnellement conservé trois, sans doute en raison de son statut de chef-lieu de canton.

Elle est classée en 1907 comme la plus vieille de France. Cependant, elle ne peut malheureusement être datée aussi précisément car elle porte pour seule inscription, en caractères gothiques : « O REX GLORIE XTE VENI CUM PACE », qui signifie « O Christ, roi de gloire, viens en paix », et désigne une ancienne prière ou incantation.

Petite par sa taille (50 cm de diamètre et 265 kg), elle est d’une facture très ancienne, que les campanologues situent aux environs du XIIIeme siècle, ce qui en fait donc de loin la plus ancienne du département

La beauté de ses formes, et sa technique de fabrication utilisée à l’époque romane et reprise au début du XIIIe siècle, sont également remarquables.

De cette période, il ne reste que le chœur de l’église actuelle avec des «corbeaux», en pierre sculptée comme à l’époque romane.

Le château de Marines

Château de Marines

Le château de Marines (propriété privée) fut édifié vers 1560 par et pour l’architecte Tiercelin de Brosse. Détruit en grande partie pendant la seconde guerre mondiale, M. André Joly aidé par sa famille et des artisans de Marines a redonné de sa splendeur à cet édifice.

Le château se compose aujourd’hui d’un corps de logis central flanqué de deux pavillons massifs, coiffés de hautes toitures d’ardoise.

L’ancienne forge Thomas

 

L’ancienne forge Thomas se situe dans l’Office de tourisme. Elle a été réhabilitée au premier semestre 2005. Elle était  composée de deux parties : l’une en meulière construite en 1911-1912  et l’autre constituée d’un hangar édifié en 1948.

La famille Thomas y exerce son activité pendant quatre générations de forgerons, elle cesse progressivement dans les années 70 au profit d’activités agricoles. Le bâtiment reste en l’état jusqu’à ce que la commune de Marines l’acquière en 2003.

A savoir

La forge ou atelier de maréchalerie est un local où se trouvent réunis le matériel et les instruments qui servent à forger le fer et à ferrer le cheval.

La maréchalerie est l’art de forger les  fers et de les fixer, à l’aide de clous, sous les pieds du cheval, du mulet, de l’âne, du bœuf.  Cliquer sur la vidéo ci-dessous pour voir le maréchal-ferrant venu à Marines lors des Journées du Patrimoine 2006.

Quelques outils de l’ancienne forge Thomas en images. Venez vite les découvrir à l’Office de tourisme.

L’art de la Maréchalerie

La statue de l’Amiral Peyron

 

La statue de l’Amiral Peyron fut sculptée par Henri Georget en 1904. Elle est placée au centre de la place de l’Hôtel de ville le 17 juillet 1904. Le soubassement (la base) est oblique. Les quatre côtés représentent les vagues de la mer. Aux quatre angles, on distingue les poupes de navires anciens.

La pyramide décorée d’un chapiteau supporte le buste de l’Amiral Peyron. Tous ces élements sont significatifs de la carrière de l’Amiral Peyron dans la marine. Ainsi, l’hommage est rendu au « fils glorieux de Marines ».

L’Amiral Peyron est né à Marines en 1823. Fils d’Alexandre Peyron, médecin et Maire de Marines, il entre à l’école navale en novembre 1839. D’abord officier  de manœuvre, puis lieutenant de vaisseau, commandant, chef d’état major, vice-amiral, préfet maritime et sénateur.

Une carrière accomplie dont il gravit tous les grades de la Marine jusqu’à en devenir ministre de celle-ci.il décède à Paris le 9 janvier 1892.

L’ancien couvent des oratoriens

Mais qu’est donc cette grande maison derrière l’église, et qu’y fait-on ?

 

En 1613, Louis XIII et le Pape Paul V, sollicités par Nicolas de Sillery, Seigneur de Marines, assurent la fondation de l’ordre religieux de l’Oratoire de France. L’amitié dont l’honorait le Cardinal de Bérulle incite Nicolas de Sillery à offrir à l’Oratoire le terrain où, selon les plans de Mr. de Bérulle, s’édifie en 1616 cette maison qui les accueillera à la place de l’ancien Prieuré des Augustins de Senlis.

En 1622, l’Institution ouvre ses portes. Le Prieur devient le Curé de la paroisse. L’Oratoire de Marines est alors une des premières « Maisons d’Institution des Pères ». Cette école de théologie fut très réputée : Nicolas de Malebranche, y écrivit une partie des « Conversations chrétiennes ».

À la mort du Cardinal de Bérulle en 1629, la maison devient maison de retraite des Oratoriens et ce jusqu’en 1792. Les Congrégations sont alors dissoutes et interdites, les biens ecclésiastiques vendus. L’Oratoire est racheté à l’Etat par Monsieur Batardy, propriétaire du château depuis 1880 qui en fait une maison d’éducation pour jeunes filles.

En 1923, la famille Batardy en fait don à l’Evêché de Versailles qui y installe un petit séminaire. En 1930, le séminaire ferme et la maison est délaissée. En 1966, l’Association diocésaine de Versailles restaure les locaux et y installe une école libre.

Un an plus tard, les statuts de l’école sont transformés, et celle-ci devient « Institut de rééducation psychothérapique », statuts que l’Association, qui a gardé sa référence première (d’où l’appellation de  « L’Oratoire »), a maintenus et développés jusqu’à ce jour.

Avant 2012, l’institut accueillait en internat des enfants présentant des troubles du caractère et de la personnalité. Cet internat se situe désormais dans de nouveaux locaux situés au 1 chemin du Pont à Marines.

Le lavoir des Hautiers

 

Le lavoir des Hautiers est situé dans la rue de Radégonde à MARINES où vous y accéderez par une grille noire ouverte aux visiteurs de 9h à 19h.

Le lavoir de Marines est alimenté par la source Saint Rémy. Quatre types de lavoirs existent (excepté les lavoirs particuliers). A Marines, il s’agit d’un lavoir couvert par un simple toit supporté par des piliers et le bassin au centre rectangulaire

La Vierge des Hautiers

 

La Vierge des Hautiers, inaugurée en 1954 à l’occasion du dixième anniversaire de la Libération de Marines à la suite du Voeux des fidèles et de l’abbé Constantin, curé de la paroisse, en reconnaissance pour la protection assurée durant la seconde Guerre Mondiale.

La place de la mairie

Une partie de la place de la mairie, à Marines était occupée autrefois, depuis la nuit des temps, par le cimetière communal, situé comme dans toutes les villes aux abords immédiats de l’église. N’existait alors, comme le montre le plan cadastral de 1830, qu’une minuscule placette – plutôt un grand carrefour – nommée « place de l’orme » où trônait une fontaine du même nom. Cette appellation doit faire référence à un arbre de la liberté planté à l’époque révolutionnaire, qui fut apparemment arraché sous la Restauration et replanté lors du retour à la République en 1848.

Photo ancienne de la place de l'hôtel de ville avec le mémorial Peyron
Place de l’hôtel de ville avec le mémorial Peyron

Création de la place de l’hôtel de ville

Devenu trop exigu pour un bourg en pleine expansion au début du XIXe siècle, mal situé au milieu des habitations, le cimetière a été translaté à son emplacement actuel en 1832. Les sépultures ont été relevées et l’esplanade ainsi libérée est devenue la place de l’église, appelée encore place de l’Orme.

Les masures qui la bordaient du côté sud-est ont été rachetées par la commune sous l’administration d’Athanase de Gouy d’Arsy, qui fit construire à la place en 1845 le premier hôtel de ville digne de ce nom à Marines, qui abrite toujours les services municipaux. L’endroit s’agrandit encore à cette occasion et devint ainsi la place de l’hôtel de ville, accueillant dès lors les principales manifestations publiques de la commune. C’est là que le 5 décembre 1852, la proclamation du Second Empire fut lue par le nouveau maire Ernest Peyron, annonçant que Louis Napoléon Bonaparte devenait empereur sous le nom de « Napoléon III ». La cérémonie fut suivie d’un discours puis d’un Te Deum chanté dans l’église voisine.

Construction du mémorial Peyron

En 1883, la commune reçut en grande pompe l’Amiral Peyron, enfant du pays et frère du précédent, qui fut ministre puis sénateur sous la Troisième République. Alors au faîte de sa carrière, il eut droit à des cérémonies grandioses, avec plusieurs arcs de triomphe dans les rues de la ville et une place de la mairie transformée en forum à sa gloire. Il y présida la remise des récompenses de la Société d’Horticulture de Marines. Ces cérémonies eurent un prolongement après la mort de l’Amiral, survenue en 1892, où on lança une souscription qui déboucha sur la construction en 1904, au centre de la place, d’un monument à la mémoire de ce grand homme.

Illustration de la réception Peyron place de la mairie en 1833
La réception Peyron place de la mairie en 1833

José Gilles, historien et auteur du livre l’Histoire de Marines, évoque l’histoire de la place de la mairie. Au fil de l’histoire ses fonctions ont évolué, tout en gardant une place centrale au cœur de Marines.

Une place centrale dans la vie de la commune

En bordure de la place se trouvaient quelques commerces : le café de la mairie, à l’emplacement de l’actuel pub, une échoppe de mode dans l’angle et un atelier de menuiserie en face de l’église. Non loin de ce dernier, sur l’emplacement de la salle Ledanseur, fut élevé en 1886 un nouveau local pour les pompes à incendie, en remplacement de celui qui se trouvait près de la mairie, vétuste et humide.

Photo ancienne de la cavalcade de 1911
La cavalcade de 1911

Parmi les festivités les plus importantes que connut la place, on peut citer celles du dimanche 21 mai 1911, lors d’une grande cavalcade historique organisée par la commune et les associations locales, à laquelle participèrent des centaines de personnes déguisées comme au temps de François Ier, montées sur des chevaux caparaçonnés.

De nombreux chars à thèmes parcoururent la ville avec hérauts d’armes, trompettes et étendards, « en présence » du roi de France, de son homologue Henri VIII d’Angleterre, du célèbre chevalier Bayard et autres personnalités de ce temps, et bien sûr des principaux seigneurs des environs !

La place de la mairie connut quelques rassemblements pour la conscription et durant la guerre de 1914-18, mais c’est surtout le 11 novembre 1944 qu’on y célébra la Libération du pays après cinq longues années passées sous l’occupation allemande. L’ambiance devait cependant être davantage au recueillement qu’à la liesse… On la rebaptisa place du Maréchal Leclerc, libérateur de Paris, en 1948.

Photo en noir et blanc de la cérémonie de la libération le 11 novembre 1944
Cérémonie de la libération le 11 novembre 1944

Avec l’avènement des automobiles, après-guerre, la place se transforma progressivement en parking. C’est dans ce sens qu’elle a été réaménagée dans les années 1980, entraînant le déplacement du mémorial Peyron au fond de l’esplanade.

Le marché, qui se tenait tous les mercredis sur la place du château depuis 1497, étant tombé en désuétude il y a quelques décennies, a été relancé ces dernières années sur la place de la mairie, le dimanche matin, jour plus adapté à la vie moderne.

L’ancienne gendarmerie

Façade de l'ancienne gendarmerie de MarinesLa maison du n°6 place Cesbron, répertoriée à l’Inventaire Détaillé du Patrimoine Bâti du PLU, est conservée et a été restaurée avec soin et respect de son caractère initial. L’intérieur est aménagé en 6 appartements mis en location et fait partie de la nouvelle résidence qui portera le nom de Jean Bernay.

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