Les grands noms de Marines à travers l’histoire

Les marinois à travers l’histoire

Nicolas Brûlart de Sillery

Né en 1544, Seigneur de Marines

Description à venir

Nicolas Malebranche, prêtre oratorien

Né en 1738, pensionnaire de l’Oratoire.

Informations à venir

Jean Bernay

Jean, Étienne, Privat BERNAY est né à Cormeilles-en-Parisis le 8 aout 1782 dans une famille de vignerons. Il est l’ainé d’une fratrie de sept enfants.
Il s’engage comme volontaire dans le 7ème hussard, Gendarmerie à cheval, dès les premières campagnes napoléoniennes en 1803. Il est décoré de la médaille militaire et de la médaille de Sainte Hélène, et est nommé chevalier de la Légion d’Honneur. En 1811, il est affecté à la gendarmerie de Marines.
Il épouse le 5 octobre 1818 Henriette FOUCAULT. Ils ont quatre enfants.
Nommé en 1839 à la gendarmerie de Dourdan, il quitte Marines et y revient une fois retraité. Il y habite une maison acquise en 1832, rue Caquelard (actuelle rue Edouard Rémé).
Il décède à Marines le 14 mars 1863.

Plusieurs de ses descendants sont inhumés dans le cimetière de Marines dont Robert, mort pour la France à 19 ans le 27 mai 1918 (son nom figure sur le monument aux morts de la place de Verdun et sur la stèle dans l’église Saint Rémi). Édouard (1876-1945), frère aîné de Robert, lui-même décoré de la Légion d’Honneur, avait remis cette même distinction à son frère, Robert, la veille de sa mort au front.

Amiral Alexandre Peyron

Né à Marines en 1823, il y passe son enfance avant d’entrer à 16 ans à l’Ecole Navale, où il fait de brillantes études. Il sort très bien classé en 1841 et gravit les échelons : enseigne de vaisseau, lieutenant de vaisseau, capitaine de vaisseau, vice-amiral et amiral en 1883. C’est à ce moment qu’il entame une carrière plus politique et accepte le portefeuille du ministère de la Marine proposé par Jules Ferry ; il est également promu grand officier de la légion d’honneur.
Le 14 octobre 1883, sans aucun caractère officiel lié à sa nouvelle fonction, le ministre amiral Alexandre Peyron vient à Marines pour présider la remise des récompenses distribuées par la Société d’Agriculture et d’Horticulture du canton. Les habitants veulent honorer l’amiral, enfant du pays, et décorent les rues et les maisons de la ville d’une manière grandiose comme en témoignent des gravures de l’époque. Accompagné de son frère, Ernest, Alexandre est accueilli par le maire, monsieur Cochard, et le reste du conseil municipal sur la place de l’hôtel de ville où se pressent une foule de personnes de tout le canton, la compagnie des Sapeurs-Pompiers, la fanfare municipale, les fonctionnaires des différentes administrations, etc.
Cette journée mémorable restera dans les annales.

Ernest Peyron

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Ernest est né en 1836 à Marines et il y décèdera en 1908. Il est le plus jeune des fils de la fratrie de la famille Peyron qui fut « l’honneur de notre petite ville » (propos tenus lors de l’éloge funèbre d’Ernest lu par le docteur Meynard, maire de Marines).
Ernest suit comme son père, la voie de la médecine et exerce à Marines. Très apprécié de ses patients, c’est avec regret qu’ils le voient quitter son cabinet marinois en 1880 pour prendre la direction de l’Institution des sourds-muets à Paris. En 1884 il est nommé directeur de l’Assistance Publique de Paris.
Profond républicain, ami de Gambetta, il est conseiller municipal avant de devenir maire de 1877 à 1882. Pendant sa mandature, avec l’appui de Gambetta, il obtient des Ponts et Chaussés qu’ils refassent la route nationale à l’entrée de Marines. Cette partie de la route désormais macadamisée est baptisée Boulevard de la République. Cette même année, on ouvre une rue entre la place de l’étoile et l’Oratoire, la rue Malebranche en l’honneur du philosophe qui a séjourné à l’Oratoire. L’école des filles est inaugurée en 1882, construite sur la place de l’étoile en face de l’école des garçons. La place porte un temps le nom de la place des écoles.
Mais très occupé par sa profession, il démissionne de son mandat de maire avant de faire un retour sur la scène politique en se faisant élire en 1883 au Conseil général de Seine et Oise.

Marines donna son nom à la place du marché bordée par le château, cœur historique du bourg.

Charles-Alexis Chauvet, l’organiste de Marines

Organiste et compositeur, Charles-Alexis Chauvet est né à Marines le 7 juin 1837. Il commence à jouer sur l’orgue de l’église Saint Rémi de Marines dès l’âge de 11 ans puis à 13 ans, il entre au Conservatoire de Paris.

Organiste réputé, il joue dans plusieurs églises parisiennes : Saint Thomas d’Aquin, Saint Bernard de la Chapelle, Notre-Dame de Bonne Nouvelle, Saint Merri et l’église de la Trinité. Ses amis, César Franck et Camille Saint Saëns, figures de la vie musicale française de la fin du XIXème siècle et début du XXème, lui dédient chacun une œuvre pour orgue qu’il interprètera avec talent. Il est également considéré comme un grand compositeur pour orgue, et contribue à faire redécouvrir la musique de Jean-Sébastien Bach.

Malheureusement, il meurt de la tuberculose, à 33 ans, le 29 janvier 1871 à Argentan (Orne).Il tombe ensuite peu à peu dans l’oubli malgré un début prometteur dans la musique.

Le 7 juin 1997, la ville de Marines avait inauguré l’allée Alexis Chauvet pour commémorer le 160ème anniversaire de la naissance du compositeur, et 14 ans plus tard en décembre 2021, deux concerts en son hommage ont été organisés par le Conservatoire du Vexin à Marines et à Vigny pour célébrer le 150ème anniversaire de la mort du compositeur. À cette occasion, élèves et professeurs du Conservatoire ont interprété quelques-unes de ses œuvres pour piano et pour orgue.
Des rendez-vous marqués par le talent, l’émotion et le souvenir.

Franz Hendrickx, de Malines (Belgique) à Marines

Né à Malines en Belgique le 27 mai 1895, François Hendrickx a vécu sa jeunesse dans le quartier huppé de Chiswick, à Londres où il exerce le métier d’artiste décorateur. Il quitte la capitale britannique pour la ville de Marines en 1923 où il retrouve son frère Joseph Hendrickx, qui vient de s’y marier durant l’été 1922 avec Marguerite Dits, une demoiselle dont les parents originaires de Malines demeurent alors à Marines.

En 1923, François Hendrickx participe à la Kermesse de Marines, où il figure parmi les « artistes » ; l’année suivante il signe les décors d’une pièce de théâtre jouée à St-Ouen-l’Aumône. En 1925, le journal « Le progrès de Seine-et-Oise » mentionne que « Franck Hendrickx, l’auteur des magnifiques décors, s’est montré, dans le rôle de Guy de Plélan, à la hauteur de sa tâche ». Il ne se contente donc pas de réaliser des décors de spectacle, mais il est également comédien.

Le 17 juin 1926, François Hendrickx âgé de 31 ans épouse Pauline Louise Lefebvre, 42 ans. Le couple n’aura pas d’enfant.

François Hendrickx est connu à Marines pour avoir restauré, à la demande du propriétaire du château André Joly, les plafonds du 1er étage et le portrait du marquis François de Créqui, seigneur de Marines (1659 – 1714) qui orne toujours le trumeau de la cheminée du salon.

Durant les années 1930, François Hendrickx s’installe à Paris, au Faubourg du Temple puis boulevard Beaumarchais, pour des raisons professionnelles.
Il est cité dans le Progrès en 1938, à l’occasion d’un article consacré à la kermesse de Chars, dont les profits doivent servir à restaurer la toiture de l’église. On y apprend que l’artiste a fait ce jour-là un dessin au crayon de l’église, vue depuis le jardin attenant au presbytère, d’où l’on a une belle vue d’ensemble du monument.
Il fait toujours du théâtre puisqu’à la fin de cette même année il joue Sherlock Holmes qui enquête sur un mystérieux meurtre.

Puis en 1939, François Hendrickx revient à Marines au 22 rue de Brignancourt et y exerce la profession de décorateur. Il ne s’est jamais fait naturaliser et demeure inscrit sur la liste des étrangers.

À une époque inconnue il peint deux très belles œuvres, des peintures sur verre, qui ont été retrouvées récemment dans une ancienne crèmerie nommée « Les fermes de Theuville » située à Conflans. Ces œuvres, qui représentent justement l’église de Theuville et les maisons du bourg lui ont sans doute été commandées à l’époque par les propriétaires de cette boutique. Elles montrent par leur réalisme et la finesse de leurs détails le talent de l’artiste.

Peu de temps après l’année 1951 où ils apparaissent toujours sur le cadastre, les époux Hendrickx partent s’établir à Casablanca au Maroc. Ils habitent le quartier de l’Hermitage durant une quinzaine d’années.
Le peintre décède le 11 mai 1966, à l’âge de 70 ans. Sa femme Pauline revient à Marines. Ayant sans doute des problèmes de santé, elle réside à l’hospice de Marines et y décède le 8 février 1973, âgée de presque 89 ans.

Louis Fontinelle et sa faïencerie

Louis Fontinelle (1886-1964) était faïencier et céramiste. Son travail acharné, jalonné de revers et de réussites, a été marqué par les événements du 20e siècle.

Louis Fontinelle s’installe à Marines en 1927 où il ouvre son troisième atelier de céramique, celui par lequel il entrera dans la postérité. En effet, c’est à partir de cette date qu’il produira ses principales créations artistiques, notamment les craquelés.

Une spécialité qu’il exercera durant 4 ou 5 ans.
Fontinelle a la particularité d’être à la fois celui qui dessine et celui qui produit. En dépit de capacités de production modestes, il compte  parmi ses clients : le Bon Marché, le B.H.V., la Samaritaine, les Nouvelles Galeries, les Galeries Lafayette, les Magasins du Louvre, comme le montre l’un de ses échéanciers de 1928.

Portrait noir et blanc de Louis Fontinelle

Outre les particuliers de toute la France qui lui commandent des pièces, il exporte une partie de sa production en Angleterre et en Amérique du Sud. Ses affaires prospèrent et rien ne semble pouvoir contraindre sa frénésie créatrice. Mais, le crack de 1929 et les années de crise économique viennent freiner la consommation, et les craquelés ne font plus recette.

Durant les années 30, Fontinelle réalise des vases. Soucieux de maîtriser sa production de A à Z, il exécute lui-même les motifs ornementaux avec l’aide d’un décorateur nommé Roulet.

Avec l’esthétique « Art Déco », la botanique est traitée géométriquement. Fontinelle, quant à lui, reprend ce répertoire floral mais de manière naturaliste.

Feuille de vigne en faïence de la collection Fontinelle
Objets en faïence de la collection Fontinelle
Oiseau en faïence de la collection Fontinelle

Tout en continuant sa production à Marines, Fontinelle monte un atelier de « faïences artistiques et de porcelaines » en 1940, à Mons, en Belgique, avec Antoine Dubois.

A la Libération, il a 60 ans. Il part s’installer à Grand-Longueron, à côté de Joigny, où il travaillera jusqu’à sa mort, en 1964.

La faïencerie de Marines est reprise par son fils où il poursuivra jusqu’en 1971 la production des sujets de son père et des modèles au goût du jour, tels que boîtes à épices, pieds de lampe, vendus par des grossistes en Angleterre et dans les manifestations commerciales comme la Foire de Paris.

La mode des craquelés

Les craquelés forment un bestiaire charmant et plein d’humour qui décore les étagères des salles à manger. D’une grande sobriété, en réaction à l’abondance décorative et à la polychromie en usage précédemment, ce sont des pièces recouvertes d’un émail monochrome transparent blanc, légèrement beige ou de couleur claire.

Les craquelures résultent ordinairement d’un défaut de façonnage ou de cuisson. Mais dans les années 20, dans un but esthétique, les fendillements sont obtenus par choc thermique, en plongeant les pièces dans l’eau froide dès leur sortie du four. On ressuscite ainsi le « truité », technique chinoise du XIIe siècle des craquelés en écaille de poisson.

Collection Fontinelle

Issue d’un don de Madame Masse-Fontinelle, petite fille du célèbre faïencier, la collection Fontinelle propose une vue d’ensemble du travail de l’artiste. Ses 52 pièces et nombreux documents annexes sont exposés et visibles à l’Office de Tourisme du Val de Viosne, aux horaires d’ouverture.

Bateau en faïence de la collection Fontinelle
Objet en faïence de la collection Fontinelle
Animaux en faïence de la collection Fontinelle
Femme en faïence de la collection Fontinelle
Objet en faïence de la collection Fontinelle
Couple de Bergers Allemands en faïence de la collection Fontinelle
Objets en faïence de la collection Fontinelle
Oiseau en faïence de la collection Fontinelle
Feuille de vigne en faïence de la collection Fontinelle

Remerciements

Nous remercions vivement Mme Masse Fontinelle, petite-fille et fille des deux céramistes, d’avoir bien voulu nous communiquer les précieux renseignements et documents qui ont nourri cet historique.

La commune lui est aussi très reconnaissante d’avoir fait généreusement don d’un ensemble de pièces remarquables provenant de la faïencerie familiale, qui sont actuellement exposés à l’Office de Tourisme du Val de Viosne.

André Baleydier

Portrait noir et blanc du résistant André Baleydier

André Baleydier, résistant de la Seconde Guerre Mondiale, est né le 21 décembre 1900 à Chars et assassiné à Marines le 17 août 1944, 13 jours avant la Libération dont nous vous remémorons les circonstances….

Le 16 août 1944, vers 22 heures, au 15, rue de la Gare, un groupe d’Allemands qui attendait le train de Valmondois appréhende Monsieur Baleydier, veuf, domicilié à Chars, Messieurs Poitou et Clément de Marines, trois employés des chemins de fer, ainsi que Madame Clément. Les employés sont conduits au château alors réquisitionné par les Allemands pour leur état-major.

Le 17 août 1944, après une première démarche infructueuse effectuée par Monsieur Coste, maréchal des logis chef de la gendarmerie, puis une seconde où le même homme revient accompagné de Monsieur Frey, inspecteur des chemins de fer, et Monsieur Friot, chef de gare, il obtient la libération de Messieurs Poitou et Clément. L’officier allemand prétend alors que Monsieur Baleydier est parti à Enghien-les-Bains. En septembre, on retrouve son corps dans le parc du château…

Le 27 août 2000, la commémoration du 56ème anniversaire de la Libération de Marines a aussi été l’occasion de célébrer le l00ème anniversaire de la naissance d’André Baleydier.

En présence des représentants de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, de Madame Maigret, Maire de Marines, et de Madame Roux, Maire de Chars, hommage a été rendu à cet homme courageux, chef de train et membre de la résistance locale qui sut mourir sans dénoncer ses camarades

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Il a tout comme Jacques Adam, autre enfant de Marines, et comme beaucoup de résistants fait le sacrifice de sa vie pour la liberté. En sa mémoire, la rue de la Gare a été rebaptisée rue André Baleydier après la guerre.

Et les marinoises, dans l’histoire ?

Mademoiselle Marie Poissonnier : Première élue à Marines

Cette Directrice d’école bourguignonne, née en Côte d’Or en 1876, a passé sa retraite aux Hautiers, au 4 bis rue du Maréchal Foch. En 1945, Melle Poissonnier est la première femme élue au Conseil Municipal de Marines (le droit de vote accordé aux femmes par le Général de Gaulle est en vigueur depuis le mois d’avril 1944). Elle devient rapidement 2ème Adjointe, puis en 1951, à la mort du maire, M. Renard, elle est nommée 1ère Adjointe. Elle est alors la doyenne du Conseil. Elle était appréciée pour ses qualités humaines : très attentive à porter aide aux familles nécessiteuses, nombreuses dans ces années d’après-guerre. Elle décède à Marines en décembre 1957, à 81 ans, faisant un legs au bureau d’Aide Sociale.

Madame Simone Pirovano : Directrice de I’école maternelle de 1932 à 1973

Simone Desgruelles, épouse Pirovano, devient institutrice à Marines à 19 ans, en 1932.
Elle prend ses fonctions à l’école maternelle, place de Verdun (à I’emplacement de la Poste actuelle).
Pendant 41 ans, elle dirige I’école maternelle qui s’installe dans de nouveaux locaux rue Malebranche (actuel restaurant scolaire de l’école élémentaire).

Des générations de Marinois en gardent un grand souvenir. C‘était une maîtresse d’école douce et ferme, pédagogue, inventive, conceptrice de fêtes des écoles mémorables, engagée dans la vie locale et surtout la seule Marinoise appelant par son prénom un grand nombre d’habitants du village ! Passionnée par son métier, elle ne regagnait pas son logement après le départ des élèves, restant dans sa classe pour faire ses préparations jusqu’au soir.

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